Les engagements en faveur de l'Irak ont atteint 30 milliards de dollars, soit un tiers des besoins exprimés par Bagdad, lors de la conférence sur la reconstruction de ce pays ravagé par la guerre contre les djihadistes. "L'engagement de la communauté internationale envers l'Irak a été clair durant la conférence" avec un montant total de 30 milliards de dollars, soit 20,3 milliards d'euros, a dit à la presse cheikh Sabah al-Khaled Al-Sabah, le chef de la diplomatie du Koweït, pays hôte de la conférence.
Un chiffre en deçà des attentes de Bagdad. Cet engagement a été illustré, selon lui, par la participation à cette conférence de trois jours de 76 pays, 51 organismes d'aide internationale, 107 associations et fondations et 1.850 hommes d'affaires. "On espérait un montant plus important", a toutefois rappelé le ministre irakien des Affaires étrangères, Ibrahim al-Jaafari, dans une première réaction. Au premier jour de la conférence, lundi, les responsables irakiens avaient en effet chiffré les besoins de leurs pays à 88 milliards de dollars (77 milliards d'euros).
Deux projets de la Banque mondiale. En outre, la Banque mondiale et le gouvernement d'Irak ont signé mercredi, dans le cadre de la conférence internationale sur la reconstruction du pays, deux projets de 510 millions de dollars destinés à améliorer les conditions de vie du peuple irakien, augmenter la distribution en eau et créer des emplois. La Banque mondiale a précisé que cette aide "apportera un soutien immédiat à la restauration de l'éducation et des services de santé, à la reconstruction des routes et ponts majeurs, et à la réhabilitation de l'électricité et des systèmes d'eau".
Meurtri depuis des décennies par les guerres à répétition et un long embargo, l'Irak a proclamé en décembre la "victoire" sur Daech. Pour autant, la menace d'attentats n'a pas disparu, des milliers d'infrastructures sont détruites et 2,5 millions de personnes déplacées. Le ministre irakien des Affaires étrangères a en outre indiqué que la guerre contre Daech avait fait 18.000 morts et 36.000 blessés depuis 2014.