Réexaminer les accords de 1968 ? La presse algérienne vent debout après les annonces de François Bayrou
Le Premier ministre François Bayrou durcit le ton face à l'Algérie. Alors que le chef du gouvernement veut réexaminer les accords de 1968, la presse algérienne juge sévèrement cette décision.
Le Premier ministre français l'assure : "il n'y a pas de volonté d'escalade". Pour ce mercredi, François Bayrou a annoncé vouloir réexaminer la totalité des accords existants entre la France et l'Algérie. Le Premier ministre menace de remettre en cause les accords de 1968 qui permet aux Algériens d'entrer plus facilement sur le sol français si Alger ne récupère pas rapidement une trentaine d'individus dont les profils sont jugés "particulièrement sensibles".
Mise en garde
Une menace qui ne passe pas du tout en Algérie, où le pouvoir et les médias ne cachent pas leur colère après cette annonce. Sur la plupart des Unes des journaux algériens, un seul mot revient : "Provocation". La plupart d'entre eux reprennent d'ailleurs dans leurs colonnes la rhétorique hostile du pouvoir à l'égard de la France.
Beaucoup relayent ce communiqué diffusé mercredi soir par le ministère des Affaires étrangères, qui prévient que toute restriction de visas pour les Algériens aura des conséquences immédiates. Le quotidien Le jeune indépendant met même en garde François Bayrou contre un éventuel retour de bâton dans une tribune.
Le Sénat algérien réagit
"Toutes mesures attentatoires aux intérêts de l'Algérie fera l'objet de mesures réciproques", peuvent lire également les lecteurs dans les colonnes du Soir d'Algérie.
Les déclarations de François Bayrou font donc vivement réagir en Algérie. Le Sénat algérien a d'ailleurs annoncé mercredi soir suspendre ses relations avec le Sénat français. Une décision, là encore, largement relayée et saluée par de nombreux médias algériens.