L'Ukraine a promis mardi de "liquider" la "menace" russe face à l'annonce de l'organisation de référendums d'annexion par Moscou des régions séparatistes de Donetsk et de Lougansk et de la région sous occupation russe de Kherson. "L'Ukraine va régler la question russe. La menace ne peut être liquidée que par la force", a écrit sur Telegram le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.
Les prorusses annoncent des référendums d'annexion par Moscou du 23 au 27 septembre
Les autorités prorusses de plusieurs régions de l'est et du sud de l'Ukraine ont annoncé mardi la tenue de référendums d'annexion par la Russie du 23 au 27 septembre, une escalade majeure dans ce conflit.
Ces scrutins auront lieu dans les régions de Donetsk et de Lougansk (est), dont le président russe Vladimir Poutine a reconnu l'indépendance peu avant de lancer son offensive contre l'Ukraine en février dernier, ainsi que dans les zones sous occupation russe dans la région de Kherson (sud).
Andriï Iermak a dénoncé l'annonce des référendums comme un "chantage" de la part de Moscou, motivé par "la peur de la défaite", alors que les forces ukrainiennes ont repris depuis début septembre des milliers de kilomètres carrés aux troupes russes.
La région de Kherson occupée par l'armée russe
Les régions de Donetsk et de Lougansk, dans l'Est du pays, sont sous contrôle de séparatistes prorusses depuis 2014. Celle de Kherson, dans le sud, est occupée par l'armée russe depuis le début de son invasion lancée le 24 février.
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L'intégration à la Russie de ces régions représenterait une escalade majeure dans le conflit en Ukraine. Le président russe Vladimir Poutine a reconnu l'indépendance des "républiques" autoproclamées par les séparatistes à Donetsk et Lougansk peu avant de lancer l'invasion de l'Ukraine. La Russie a déjà annexé en 2014 la péninsule ukrainienne de Crimée (sud), un rattachement entériné par un référendum qui avait été précédé par une intervention militaire et qui est dénoncé comme illégal par Kiev et les Occidentaux.