C'était il y a deux ans et demi, un siècle en politique. À l'époque, en mars 2019, Éric Zemmour s'était rendu à Budapest pour y rencontrer Viktor Orban dans la peau d'un "simple" polémiste, sans visée présidentielle. Mais alors qu'il sest arrivé dans la capitale hongroise afin de retrouver le Premier ministre hongrois, le contexte est complètement différent. Ce déplacement prend des allures de rencontres diplomatiques.
Les deux hommes ont échangé en tête-à-tête dans le palais du Premier ministre hongrois, alors qu'Éric Zemmour a salué cette semaine "un dirigeant qui défend l'identité de son pays, sa souveraineté et ses frontières". Des valeurs qu'il souhaite imposer dans le débat public en France, tout comme le sujet de la démographie, une question cruciale pour Éric Zemmour, qui aime à citer Auguste Comte. "La démographie, c'est le destin", déclarait le philosophe du positivisme.
Marion Maréchal également présente
À Budapest, le thème du sommet est clair : encourager la natalité européenne par opposition à la solution de l'immigration. À cette conférence, Éric Zemmour a dénoncé "la propagande totalitaire menée par le lobby LGBT". "Nous sommes pris en étau entre la démographie exubérante islamique (…) et ce discours déconstructeur indifférentialiste au nom de la soi-disante égalité des hommes et des femmes, au nom de la liberté des homosexuels", a-t-il ajouté, saluant chez Viktor Orban le dirigeant "qui a le mieux compris ces enjeux".
Depuis son retour au pouvoir en 2010, Viktor Orban a durci la législation contre la communauté LGBT+. Dernière mesure en date : le Parlement a adopté en juin des amendements interdisant "la promotion et la représentation de l'homosexualité" auprès des moins de 18 ans.
Dans l'assemblée, il y avait également Marion Maréchal, avec qui l'essayiste partage des idées communes. Si Éric Zemmour fait encore durer le suspense sur son ambition pour 2022, ce déplacement en Hongrie ressemble à s'y méprendre à une étape de plus sur la route de l'Élysée.