Le ministre allemand de l'Intérieur a indiqué mercredi qu'il chercherait à conclure un accord avec Rome d'ici fin juillet sur le sujet controversé du retour de migrants d'Allemagne vers l'Italie.
Une prochaine rencontre. Horst Seehofer s'adressait à des journalistes après une rencontre avec son homologue italien Matteo Salvini, à la veille d'une réunion à Innsbruck des ministres de la Justice et de l'Intérieur des pays européens sous la présidence autrichienne de l'UE, qui devait être largement consacrée à la question migratoire. Il a déclaré que des responsables des deux pays allaient se rencontrer "très rapidement" pour discuter de cette question, et que Matteo Salvini et lui-même se rencontreraient alors une nouvelle fois. "Nous allons essayer de le faire en juillet", ou au plus tard début août, a-t-il ajouté.
Un objectif commun aux deux pays. Un tel accord avec l'Italie sur la reprise de réfugiés constitue un point central dans le compromis que Horst Seehofer a conclu avec la chancelière Angela Merkel pour mettre fin à la dispute sur l'immigration au sein de la coalition gouvernementale à Berlin. Matteo Salvini a déclaré pour sa part qu'il partageait avec Horst Seehofer "un objectif commun : moins d'arrivées de bateaux, moins de morts, moins de migrants en Italie comme en Allemagne".
"Que l'Europe protège ses frontières extérieures". Matteo Salvini a souligné qu'il attendait plus d'actions pour renforcer les frontières extérieures de l'UE avant de conclure tout accord pour reprendre des migrants. "Nous avons demandé et obtenu un soutien pour renforcer les frontières extérieures, pour intervenir en in Libye, pour avoir des fonds pour l'Afrique et réduire le nombre de traversées", a dit le ministre italien de l'Intérieur. "Avant d'accepter un seul immigrant en Italie, nous voulons que l'Europe protège ses frontières extérieures. Lorsque cela sera devenu une réalité nous pourrons parler de tout le reste".
Matteo Salvini a également indiqué qu'il insisterait pour que de futurs accords entre l'UE et des Etats africains incluent des engagements de la part de ces derniers pour qu'ils reprennent ceux de leurs ressortissants que les Etats européens veulent expulser.