La Roumanie a connu mercredi soir des manifestations antigouvernementales de plusieurs dizaines de milliers de personnes, d'une importance inédite depuis la chute du communisme en 1989, ont indiqué plusieurs médias nationaux.
Contre l'assouplissement de la législation anticorruption. Selon ces médias, au moins 200.000 personnes sont descendues dans la rue à travers tout le pays, dont la moitié à Bucarest, pour dénoncer la décision du gouvernement social-démocrate d'assouplir la législation anticorruption. En l'absence de chiffres des autorités, certains médias ont estimé le nombre de manifestants jusqu'à 300.000 dans toute la Roumanie. Les grandes villes de Cluj, Sibiu ou Timisoara ont également vu se former des rassemblements tout comme des localités de taille plus modeste.
The day we give in is the day we die. No more #corruption in #romaniapic.twitter.com/GxO7Hfc1Ou
— Elena Filip (@ETheStoryteller) 1 février 2017
Incidents à Bucarest. Dans la capitale, le rassemblement s'est achevé par des incidents entre les forces de l'ordre et les derniers groupes de manifestants restés face au siège du gouvernement, place de la Victoire. Alors que la plupart des attroupements s'étaient dispersés, les forces de l'ordre ont essuyé des jets de pétards, de pierres, de bouteilles de la part de groupes isolés et ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène. D'autres manifestants ont tenté de s'interposer aux cris de "sans violence" et "pas comme ç a!". Un kiosque à journaux a pris feu.
Deux gendarmes et deux manifestants blessés. Selon le secrétaire d'État Raed Arafat, deux gendarmes et deux manifestants ont été légèrement blessés et transportés à l'hôpital. Un millier de gendarmes étaient déployés à Bucarest pour cette manifestation qui a commencé en début de soirée et a duré près de cinq heures, dans un froid glacial.