L’un des thèmes sur lesquels le désormais roi n’a jamais tari, c’est l’écologie. Le prince avait 21 ans, ses cheveux proprement brossés, lorsqu’il prononça son premier discours sur le sujet. Mais derrière les tirades, le nouveau roi d’Angleterre est-il vraiment écolo ? Et surtout, ses convictions en matière d’environnement peuvent-elles impacter positivement le Royaume-Uni ?
"La monarchie est supposée être politiquement neutre"
Le fils d'Elizabeth II défend le bio, ne mange de la viande que certains jours, publie son propre bilan carbone annuel. Mais de là à imaginer que le souverain va peser sur les orientations du royaume pour accélérer la transition écologique, Simon, engagé en politique et fervent défenseur de l'environnement, n'y croit pas beaucoup. "Personnellement, je pense que Charles III ne pourra pas contribuer efficacement en matière d'écologie en tant que roi d'Angleterre. Il a longtemps été le défenseur des problèmes environnementaux mais la monarchie au Royaume-Uni est supposée être politiquement neutre. Donc il trouvera sûrement ça difficile d'alerter sur les enjeux climatiques", détaille-t-il.
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"Charles est la figure de proue d'une institution désuète"
Jeune militante écolo, Mary ne voit pas Charles III comme un roi moderne, capable de remettre en cause le système qui, dit-elle, "a tant abîmé la nature". "Je ne crois pas vraiment en Charles d'un point de vue environnemental. Pour moi, Charles est la figure de proue d'une institution désuète, enracinée dans le colonialisme, qui fait beaucoup plus de mal en existant que de bien."
Charles III, le roi qui parle aux plantes, commence son règne avec un gouvernement qui n'exclut pas de recourir à la très polluante extraction de gaz et de pétrole de schiste.