Royaume-Uni : les demandes d'asile à un niveau record

Le nombre de demandes d'asile au Royaume-Uni a atteint un record en 2024, avec un total de 108.138 demandes. Il s'agit du nombre le plus élevé depuis le début des relevés en 2001. Selon les chiffres officiels, les ressortissants les plus demandeurs sont pakistanais et afghans.
Les demandes d'asile au Royaume-Uni ont atteint un nouveau record en 2024 avec, en tête des demandes, les ressortissants pakistanais et afghans, selon des chiffres officiels fournis jeudi.
Un total de 108.138 personnes ont déposé une demande d'asile en 2024 soit le nombre le plus élevé depuis le début des relevés actuels en 2001.
Un tiers des demandeurs d'asile arrivent par la Manche
Ce chiffre représente une hausse de 18% par rapport à 2023, où 91.811 demandes avaient été enregistrées. Le précédent record remonte à 2002 et s'établissait à 103.081 personnes.
Les demandes l'an dernier émanaient principalement de Pakistanais avec 10.542 personnes, soit 9,7% du total. 8.508 Afghans ont également demandé l'asile, soit 7,9% du total.
Le nombre de demandes émanant de ressortissants vietnamiens a de son côté doublé, passant de 2.469 personnes en 2023 à 5.259.
Un tiers (32%) de ces demandeurs d'asile étaient arrivés en traversant la Manche sur des petits bateaux, selon ces chiffres officiels.
25% de traversées de la Manche en plus en 2024
Le gouvernement travailliste de Keir Starmer, sous pression face à la montée du parti anti-immigration Reform UK de Nigel Farage, a promis de réduire l'immigration, légale et illégale.
Mi-février, il a encore durci le ton en indiquant que les migrants et demandeurs d'asile arrivés illégalement au Royaume-Uni, notamment en traversant la Manche, se verront "en principe" refuser l'obtention de la nationalité britannique.
Quelque 36.816 migrants sont parvenus à traverser la Manche à bord de petits bateaux depuis la France en 2024, soit 25% de plus qu'en 2023, selon le ministère britannique de l'Intérieur.
Dans un communiqué publié jeudi, la secrétaire d'État à la sécurité des frontières et à l'asile, Angela Eagle, a défendu le bilan du gouvernement, assurant que "les retours ont atteint leur niveau le plus élevé depuis une demi-décennie, avec l'expulsion de 19.000 personnes".