Theresa May remanie son gouvernement. Objectif : lui redonner un nouveau souffle avant la prochaine phase de négociations sur le Brexit avec Bruxelles. La locataire du 10, Downing Street a procédé à une première nomination, celle de Brandon Lewis en remplacement de Patrick McLoughlin comme secrétaire d'Etat sans portefeuille et président du Parti conservateur.
Remaniement lié à une démission en décembre. Le ministre britannique chargé de l'Irlande du Nord James Brokenshire a lui démissionné lundi en raison de problèmes de santé, un an après la chute du gouvernement de cette province britannique qui échoue depuis lors à se doter d'un nouvel exécutif décentralisé.
D'autres nominations étaient attendues lundi et mardi dans le cadre d'un jeu de chaises musicales initié à la suite de la démission forcée, en décembre 2017, du vice-Premier ministre Damian Green, qui avait reconnu avoir menti au sujet d'images pornographiques découvertes sur son ordinateur au Parlement de Westminster.
Les poids lourds épargnés. Il s'agissait du troisième départ au sein du gouvernement depuis novembre, après celui du ministre de la Défense Michael Fallon, emporté par un scandale de harcèlement sexuel, et celui de la secrétaire d'Etat au Développement international Priti Patel, qui avait reconnu avoir mené une diplomatie parallèle avec Israël.
Le nouvel exécutif devra définir rapidement sa position en vue des négociations avec Bruxelles sur le Brexit qui doivent reprendre en janvier. Les discussions porteront d'abord sur la période de transition puis en mars sur la future relation commerciale entre le Royaume-Uni et l'UE. En première ligne sur ce dossier, les poids lourds du gouvernement devraient être épargnés: le ministre des Finances Philip Hammond, la ministre de l'Intérieur Amber Rudd, le ministre des Affaires étrangères Boris Johnson ou le ministre en charge du Brexit David Davis seront, en toute vraisemblance, reconduits dans leurs fonctions.