Un procès pour juger celui qui se dit «inventeur du Bitcoin»
Durant près d'un mois et demi, la Haute Cour de justice britannique s'attèlera à déterminer si Craig Wright a oui ou non écrit le "livre blanc", un texte à l'origine du bitcoin publié sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto. L'issue de cette affaire déterminera celle d'une autre, opposant l'informaticien de 53 ans à 26 développeurs.
Un procès hors norme s’est ouvert cette semaine à Londres. L’enjeu n’en est rien de moins que la paternité du Bitcoin. L’accusé est un Australien de 53 ans du nom de Craig Wright qui prétend être le créateur de la plus importante des crypto-monnaies. Il cherche à mettre la main sur une somme colossale.
Des milliards et des milliards de dollars de Bitcoins … Pour les récupérer, Craig Wright affirme être Satoshi Nakamoto, figure énigmatique considérée comme le créateur du Bitcoin. « Faux, imposteur ! », répondent plusieurs géants des cryptomonnaies qui l’ont attaqué en justice et le surnomment "Faketoshi".
Ils accusent l’informaticien australien d’avoir fabriqué des preuves pour s’approprier la fortune qui revient au créateur du Bitcoin. "Le créateur de Bitcoin est toujours anonyme. On le surnomme Satoshi Nakamoto mais ce n’est pas son vrai nom", explique Claire Balva est spécialiste des cryptomonnaies.
"En fait, c’est le créateur de Bitcoin qui est celui – ou celle, si c’est une femme – qui détient le plus grand nombre de Bitcoins. Celui qui arrivera à prouver qu’il est Satoshi Nakamoto mettra la main sur tous ces Bitcoins..."
Un "junkie de l’université"
Au cours des prochains jours, l’accusé fera valoir des documents qui prouvent selon lui sa bonne foi. Ce sont ces pièces que ses accusateurs l’accusent d’avoir forgé et manipulé.
La Haute Cour de justice britannique devrait aussi s’intéresser aux potentielles faces cachées du personnage Craig Wright. L’homme se définit comme « un junkie de l’université » et dit avoir obtenu une vingtaine diplômes, allant des mathématiques jusqu’à la théologie.
