Avec le lancement de la mission Luna-25, la Russie part, pour la première fois depuis 1976, à la conquête de la Lune. Et tente de revenir dans ce qui s'apparente à une nouvelle course aux alunissages. Ce décollage est la première mission du nouveau programme lunaire de la Russie, abandonné par l'Agence spatiale européenne (ESA) depuis le début de la guerre en Ukraine.
"La Russie veut montrer qu'elle aussi peut participer à cet élan vers la Lune et qu'elle dispose toujours des compétences, des technologies et du savoir-faire pour se poser. Et d'ailleurs, ils visent presque le pôle sud, ils vont être à 70° de latitude sud, or le pôle sud lunaire, c'est un peu la nouvelle cible de ce renouveau vers la Lune", indique Olivier Sanguy, de la cité de l’espace de Toulouse.
Alunissage prévu fin août pour l'Inde
Ce renouveau est avant tout piloté par la Chine. Le géant asiatique a injecté des milliards de dollars dans ses programmes et prévoit d'alunir avant 2030. Les Américains, de leur côté, visent 2025 avec le programme Artémis. Et des petits nouveaux entrent dans la course. Grâce à la baisse des coûts de production et le soutien d’acteurs privés, l'Inde prévoit d’alunir fin août, quatre ans après un échec cuisant.
Il faut dire que la Lune ne se livre pas facilement. En 2019, Israël avait subi un échec similaire, tout comme le Japon en avril dernier.