L'incertitude des jours d'élection présidentielle, Vladimir Poutine ne la connaît pas. Le deuxième épisode de ce scrutin a lieu ce samedi, dans un climat de tension, après des arrestations suite à des attaques contre des bureaux de vote vendredi. Mais le Kremlin se focalise surtout sur les incidents liés à la guerre en Ukraine.
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En particulier avec ces incursions menées dans les régions russes frontalières de l'Ukraine qui ont déclenché vendredi soir la colère du maître du Kremlin. "Le but de ces attaques insensées militairement et criminelles du point de vue humanitaire est de gêner le déroulement de l'élection présidentielle", a déclaré Vladimir Poutine. "À qui veulent-ils faire peur ? Au peuple russe ? Cela est impossible."
Montrer un peuple joyeux
Vladimir Poutine promet une riposte sévère parce qu'il faut que ces télévisions puissent montrer un peuple joyeux, y compris dans les quatre régions annexées en Ukraine et présentées dorénavant comme russes. Denis Pouchiline, le gouverneur de celle de Donetsk, jouait les bons élèves vendredi soir à la télévision russe. "Nous voyons les visages de nos gens. Ils sont lumineux et heureux. Nous voyons le nombre de votants, pas seulement en données brutes. Partout où les commissions électorales travaillent, il y a des files d'attente qui se forment immédiatement devant les maisons, et cela arrive partout dans les territoires qui ont été libérés tout récemment", assurait-il.
Si ce scrutin est illégal pour la communauté internationale, le Kremlin s'en moque puisque son défi est d'ajouter des millions de voix supplémentaires à la participation et de légitimer ainsi l'annexion de ces territoires.