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Russie : six morts dans une fusillade à l'université de Perm

Europe 1 avec AFP - Mis à jour le . 3 min
Perm Russie fusillade
Une fusillade à l'université de Perm a fait six morts lundi en Russie. © Olga Yushkova / AFP

Un étudiant a tué six personnes et fait au moins 28 blessés dans une fusillade lundi à l'université d'Etat de Perm, ville de l'Oural dans le centre de la Russie, lundi. Il a été blessé lors de son arrestation. Selon le Kremlin, il souffrait vraisemblablement de problèmes "psychiques".

Un étudiant a tué six personnes et fait au moins 28 blessés dans une fusillade lundi à l'université d'Etat de Perm, ville de l'Oural dans le centre de la Russie, avant d'être blessé par un policier et arrêté. Les incidents armés de ce type se sont multipliés en Russie ces dernières années, entraînant un durcissement de la législation sur le port d'armes. Des images d'amateurs montrent une homme tout de noir vêtu et coiffé d'un casque, marchant fusil à la main sur le campus universitaire.

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28 blessés

"Un étudiant se trouvant dans l'un des bâtiments de l'université a ouvert le feu sur les gens autour. En conséquence, huit personnes sont mortes", a indiqué dans un communiqué le Comité d'enquête russe, organe chargé des investigations les plus importantes du pays. Par la suite, le bilan a été revu à six morts. Au moins 28 personnes ont été blessées "dont une partie a été hospitalisée avec des blessures de gravité diverse".

L'auteur a lui aussi été blessé "lors de son arrestation étant donné qu'il opposait une résistance puis a été transporté à l'hôpital", a ajouté le Comité, qui n'a pour l'heure pas donné d'informations sur le mobile du tireur, ni sur son identité. Le Kremlin a, lui, indiqué que le suspect souffrait vraisemblablement de problèmes "psychiques".

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Selon le Comité d'enquête, l'arme du suspect était un "fusil de chasse à canon lisse" qu'il avait acquis en mai dernier, avant un durcissement de la législation sur le port d'armes suite à une précédente fusillade sanglante dans une école.

L'auteur arrêté

Après avoir tiré sur les forces de l'ordre, l'auteur a été blessé par la "riposte" d'un policier, selon le ministère de l'Intérieur, citée par les agences russes. Fuyant la fusillade, des étudiants ont sauté des fenêtres du premier étage d'un bâtiment de l'université, selon des vidéos publiées sur les réseaux sociaux. Une autre vidéo, tournée depuis une fenêtre, montre un individu vêtu de noir, le visage cagoulé et casqué, se dirigeant vers l'entrée d'un bâtiment en chargeant un fusil et portant une sacoche.

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L'assaillant a pénétré sur le campus vers onze heures locales, selon le service de presse de l'université. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a indiqué que Vladimir Poutine, qui est actuellement en quarantaine après la découverte d'un foyer de Covid au Kremlin, exprimait "ses profondes condoléances" aux proches des victimes. "Il s'agit visiblement d'un jeune homme avec des problèmes psychiques", a déclaré Dmitri Peskov au sujet du suspect.

Des fusillades de plus en plus nombreuses en Russie

Les fusillades dans les établissements d'enseignement étaient longtemps rares en Russie, mais elles ont eu tendance à devenir plus nombreuses, le président Vladimir Poutine dénonçant même un phénomène importé des Etats-Unis, effet pervers de la mondialisation. Dernier événement meurtrier de ce type, le 11 mai 2021, un jeune homme de 19 ans a ouvert le feu dans son ancienne école à Kazan , dans la république russe du Tatarstan, faisant neuf morts.

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Le jour même, le président russe avait ordonné un passage en revue des règles concernant le port d'armes. L'auteur de l'attaque à Kazan avait été arrêté. Il disposait d'un permis pour une arme semi-automatique et semblait être déséquilibré, proclamant être un dieu. Avec ces réformes, l'âge pour acquérir des armes de chasse a été porté de 18 à 21 ans, comme c'était déjà le cas pour les armes classiques, et un examen médical renforcé a été instauré.

La fusillade la plus grave remonte à octobre 2018, lorsqu'un lycéen avait tué 19 personnes avant de se donner la mort dans un lycée de Kertch, ville de la péninsule ukrainienne de Crimée annexée par la Russie. Ces dernières années, les autorités ont aussi affirmé avoir déjoué des dizaines de projets similaires impliquant souvent des adolescents.

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