Un virage électrique. Cette édition 2019 du Salon international de Francfort, qui se tient jusqu'au 22 septembre, est fortement marquée par une augmentation de l'offre en véhicules électriques. Si les constructeurs, notamment allemands, sont prêts à décliner une gamme variée, certains redoutent que les clients ne suivent pas, en particulier à cause d'un manque d'infrastructures.
Il faut multiplier les lieux de recharge "sur l'espace public, mais aussi chez les particuliers"
"Ce qui va être une des clés du succès de l'électrique c'est quand même le fait de pouvoir recharger rapidement son véhicule, comme on le fait aujourd’hui avec les smartphones", estime Laouri Bennaoum, directeur général d'Audi France. "Demain, il faudra donner cette possibilité. Si vous l'avez, là, ça commencera à devenir intéressant".
En France, un contrat de filière a été signé et des investissements sont d'ores et déjà prévus, mais selon Luc Chatel, président de la Plateforme Automobile, qui regroupe les entreprises du secteur, il faut multiplier les lieux de recharge "sur l’espace public, mais aussi chez les particuliers".
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"Il est très important que dans les copropriétés on facilite l'accès aux recharges pour les véhicules électriques', ajoute l'ancien ministre au micro d'Europe 1. "Si on a tout ça, alors oui on aura une montée en puissance parce que l'offre de la part des constructeurs sera là".
Quant aux deux autres freins de l'électrique, le prix et l'autonomie, ils devraient rapidement sauter puisque Renault vient d'annoncer une voiture électrique à 10.000 euros d'ici 5 ans, et l'ID3 de Volkswagen, une berline compacte, roulera jusqu'à 550 kilomètres sans besoin de recharge. On estime que dans cinq ans, le nombre de voitures électriques disponibles sur le marché sera multiplié par cinq.