L'Iran a affirmé que l'accord nucléaire avait été "violé", en réaction à la promulgation par le président américain Donald Trump des nouvelles sanctions votées par le Congrès contre l'Iran, la Russie et la Corée du Nord.
"Nous allons réagir en conséquence de manière appropriée". "Nous considérons que l'accord nucléaire [avec les grandes puissances conclu en juillet 2015, ndlr] a été violé et nous allons réagir en conséquence de manière appropriée", a déclaré Abbas Araghchi, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, a rapporté dans la nuit de mercredi à jeudi le site de la télévision d'État iranienne.
Dans le cas de l'Iran, ces nouvelles sanctions concernent les Gardiens de la révolution, le programme balistique de Téhéran, la situation des droits de l'Homme et le soutien de l'Iran à des groupes comme le Hezbollah libanais considérés comme terroristes par les États-Unis.
Une série de 16 mesures. La haute commission pour surveiller l'application de l'accord nucléaire, qui comprend le président Hassan Rohani et d'autres responsables du pays, "a adopté 16 mesures également (...) qui comprennent une série de réactions contre l'action des États-Unis", a ajouté Abbas Araghchi sans détailler ces mesures. "Après la promulgation de la loi des sanctions par Trump contre l'Iran, nous sommes entrés dans une nouvelle étape et le Parlement va finaliser sa propre loi en réaction à la loi américaine", a déclaré le vice-ministre.
Une loi pour renforcer le programme balistique. Le Parlement iranien a commencé l'examen d'un projet de loi en réaction à la loi votée par les États-Unis. Cette loi vise notamment à renforcer le programme balistique du pays et la force Qods des Gardiens de la révolution, pour lutter contre les actions de Washington. "Comme ils ont visé les Gardiens de la révolution et le corps Qods, le Parlement a prévu des mesures pour renforcer ces forces", a déclaré Abbas Araghchi. Le Parlement devrait adopter cette loi dans les prochains jours.
Un programme nucléaire limité aux usages civils. L'accord nucléaire conclu entre Téhéran et les grandes puissances (États-Unis-France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) prévoit que l'Iran limite son programme nucléaire à des usages civils en échange de la levée progressive des sanctions internationales prises à son encontre.