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«Scandaleuse», «inacceptable»... Indignation des politiques français après la condamnation de Boualem Sansal

Europe 1 avec AFP . 2 min
Boualem Sansal : indignation des politiques français après la condamnation
Boualem Sansal : indignation des politiques français après la condamnation AFP / © FRANCOIS GUILLOT / AFP

De La France insoumise au Rassemblement national, les réactions politiques sont nombreuses après la condamnation de l'écrivain Boualem Sansal. Le septuagénaire a été condamné à cinq ans de prison en Algérie, une décision "scandaleuse" pour Marine Le Pen.

Des élus de tous les bords de l'échiquier politique ont dénoncé fermement jeudi sur les réseaux sociaux la condamnation à cinq ans de prison en Algérie de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, au cœur d'une crise entre la France et l'Algérie.

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Dénonçant une décision "scandaleuse", la cheffe de file des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, a estimé sur X que la condamnation de Boualem Sansal "est en réalité, compte tenu de son âge et de son état de santé, une condamnation à perpétuité".

"Le délit d'opinion ne devrait pas exister"

"Cela restera une tache indélébile sur le régime algérien. En réalité Boualem Sansal est un otage du régime algérien qui s'en sert pour faire plier la France", a-t-elle ajouté. "Le délit d'opinion ne devrait pas exister. Nous réclamons à nouveau sa libération immédiate", a tweeté la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale Mathilde Panot.

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"Honteux" et "inacceptable", a réagi sur le même réseau social le député Alexis Corbière (ex-LFI, qui siège avec les écologistes). "Notre gouvernement doit donc tout faire en direction du gouvernement algérien pour que cette injustice cesse", a ajouté l'élu de gauche.

Laurent Wauquiez, président des députés LR et candidat à la présidence de son parti, a dénoncé sur X une "condamnation inique par un régime qui hait la liberté" et a appelé à "sortir de la soumission au régime d'Alger". Quant à l'ancien Premier ministre Gabriel Attal (Renaissance), il a étrillé "une parodie de justice", estimant sur X que "c'est la France qui est visée", "à travers ce verdict inique".

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Xavier Bertrand appelle à "tout faire pour obtenir sa libération"

Des élus locaux se sont également exprimés, toujours sur X, à l'instar du président LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand : "Boualem Sansal est un prisonnier politique. 5 ans de prison pour un homme dont le seul crime est d'avoir pris la plume. Il en va maintenant de l'honneur de la France de tout faire pour obtenir sa libération et l'annulation de cette infâme condamnation".

David Lisnard, président LR de l'Association des maires de France, a parlé d'"infamie". Boualem Sansal, dont le cas est au cœur d'une crise avec la France d'une gravité inédite, était accusé notamment d'atteinte à l'intégrité du territoire algérien, pour avoir repris à son compte, dans un média français d'extrême droite, la position du Maroc selon laquelle son territoire aurait été amputé au profit de l'Algérie sous la colonisation française.

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Le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d'Alger, a décidé "en présence de l'accusé, une peine de cinq ans de réclusion ferme" et l'a aussi condamné à une amende de 500.000 dinars algériens, soit environ 3.500 euros, selon un correspondant de l'AFP présent dans la salle.