Une semaine après les séismes qui ont touché la Turquie et la Syrie, le centre de Nurdagi n'est plus qu'un champ de ruines. Eren est psychologue, et depuis une semaine, il prête main forte aux équipes de sauveteurs. Son rôle est d'apporter un soutien psychologique aux rescapés, et à ceux, surtout, qui ne peuvent pas fuir la région, qui sont contraints de rester dans les camps installés à la hâte après les séismes. Des habitants traumatisés.
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Une tristesse immense
"La question que les gens me posent le plus ? Qu'est-ce qu'il va se passer ensuite ? Malheureusement, c'est impossible de leur répondre. Et cette question sans réponse, elle laisse un vide. Elle crée une tristesse immense. C'est peut-être le plus traumatisant pour les rescapés", rapporte Eren au micro d'Europe 1.
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"Où voulez-vous que j'aille ?"
Devant sa tante, Mehmet est en train de préparer du thé. Il regarde machinalement vers les ruines, là où était son appartement. À cause du séisme, il a perdu sa femme et son fils. Et quand on lui demande s'il compte s'installer ailleurs, il répond négativement. "Je vais rester là, dans ce camp. Où voulez-vous que j'aille ? Je n'ai pas d'autre solution. Je ne connais personne. Je suis bloqué ici", témoigne Mehmet au micro d'Europe 1.
Pour accueillir les rescapés dans de meilleures conditions, les autorités sont en train d'installer des milliers de maisons mobiles dans toutes les provinces sinistrées, dont la région de Gaziantep.