Plus de 25.000 personnes ont trouvé la mort dans le séisme qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie, selon les derniers bilans officiels communiqués samedi. Selon le président turc Recep Tayyip Erdogan, en visite dans la ville de Sianlurfa (sud-est), 21.848 corps ont été retrouvés à ce stade en Turquie, tandis que les autorités ont dénombré 3.553 morts en Syrie.
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En sanglots, une habitante d'Antioche témoigne du chaos régnant au micro d'Europe 1. "Tous nos amis ont abandonné la ville. Ils sont tous partis. Ce n'est plus un endroit vivable désormais. Ma ville bien aimée pue le cadavre. Ici c'était une très belle ville, tout le monde s'entendait très bien, les sunnites, les alaouites, les chrétiens et les juifs. La ville d'Antioche d'existe plus"
Dans le froid hivernal, les sauveteurs continuent à extirper des personnes vivantes, dont des enfants, des décombres cinq jours après la catastrophe. L'OMS estime que 23 millions de personnes dans les deux pays sont "potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables" et redoute une crise sanitaire majeure qui causerait plus de dommages que le séisme.
8.000 secouristes étrangers
Les organisations humanitaires s'inquiètent particulièrement de la propagation du choléra, qui est réapparu en Syrie. Le gouvernement syrien a autorisé vendredi "l'acheminement des aides humanitaires à l'ensemble" du pays - y compris les zones tenues par les rebelles - où 5,3 millions de personnes risquent de se retrouver sans abri selon l'ONU.
Selon l'agence turque chargée des catastrophes naturelles, près de 32.000 personnes sont mobilisées pour les opérations de recherche et de secours, ainsi que plus de 8.000 secouristes étrangers. Plus de 25.000 militaires turcs se trouvent également dans les régions sinistrées, selon le ministre turc de la Défense Hulusi Akar.