La course contre la montre et le froid s'est poursuivie toute la nuit en Turquie et dans le nord de la Syrie pour extirper des survivants des violents séismes qui ont ravagé la région lundi, faisant plusieurs milliers de morts. Selon le dernier bilan officiel - qui risque de s'alourdir - près de 20 heures après la première des trois secousses, d'une magnitude de 7,8 ressentie jusqu'au Liban, à Chypre et dans le nord de l'Irak, plus de 4.300 personnes ont trouvé la mort dont 2.921 en Turquie selon l'organisme public de gestion des catastrophes (Afad), et plus de 1.440 en Syrie.
Une ville dévastée
À Antakya, au sud de la Turquie, les secours se sont acharnés dans le froid, sous la pluie battante ou la neige, parfois à mains nues, pour sauver chaque vie qui pouvait l'être comme cette femme, toujours sous les gravats mais vivante. Dans ses bras, son bébé mort. Face à cet immeuble complète écrasé, aux étages effondrés les uns sur les autres, la tête d'un homme émerge des ruines. Il est complètement bloqué dans le béton.
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L'aide internationale doit arriver ce mardi
Un peu plus loin, un hôpital est en ruine. Un autre bâtiment, lui, est complètement effondré. Kenyan a réussi à s'en sortir, mais pas ses amis. "Ils sont coincés depuis 25 heures. Moi-même, je me suis sorti de là difficilement. Des gravats me sont tombés dessus. On était cinq. Ils sont toujours là-dessous. On les entend, mais on ne sait pas s'ils ont à manger ou même de l'eau", témoigne-t-il au micro d'Europe 1.
Tous attendent des renforts ce mardi matin pour poursuivre les recherches dans cette ville dévastée. L'aide internationale à la Turquie doit commencer à arriver mardi avec les premières équipes de secouristes, de France et du Qatar notamment. Le président américain Joe Biden a promis à son homologue Recep Tayyip Erdogan "toute l'aide nécessaire, quelle qu'elle soit".