Fini l'espoir. Il ne reste que le deuil. Deux semaines après les séismes qui ont tué au moins 45.000 personnes, la Turquie ne cherche presque plus de survivants. Désormais, le pays pense à la reconstruction, aux milliers de sinistrés et aux blessés que les hôpitaux, en partie détruits, ne peuvent plus prendre en charge. Pour les aider, une équipe française a installé un hôpital de campagne la semaine dernière près de la ville de Gölbasi.
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"On vient pour faire un suivi"
Appuyé sur son déambulateur, Baran ne parvient plus à marcher correctement. "Ça me fait mal. Mon genou est très gonflé. Dès que je bouge, j'ai des douleurs. Je peux marcher avec mes cannes mais c'est compliqué", détaille-t-il au micro d'Europe 1. Le vieil homme a d'abord voulu se rendre à l'hôpital de la ville mais il ne fonctionne plus que partiellement. Alors, les médecins turcs l'ont envoyé à l'hôpital de campagne français. Mina, la radiologue, a réalisé les premiers tests sur le blessé : "En faisant mes incidences, j'ai suspecté une fracture de plateau tibial".
Juste à côté, une infirmière rassure une maman dont la petite fille est brûlante de fièvre. "Les oreilles, la bouche...c'est ok !", déclare l'infirmière en examinant l'enfant. "On nous a dit hier qu'elle faisait de l'hyperpyrexie. On vient pour faire un suivi", explique la mère de la petite fille.
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Pour une durée d'encore trois semaines
Dans cet espace réduit, tout fonctionne comme dans un hôpital classique. Deux blocs opératoires sont même prêts pour les urgences chirurgicales. Les membres de l'équipe médicale ont déjà réalisé plus de 300 consultations : "des fractures de jambe, des fractures de bras et des plaies qui ont été vus très rapidement dans un premier temps et des patients qui reviennent pour faire des pansements. On a reçu aussi beaucoup d'insuffisance respiratoire chronique", énumère la médecin colonel Isabelle Arnaud. L'hôpital de campagne devrait encore rester installé pour trois semaines.