La Banque mondiale a offert dimanche une aide pouvant atteindre 1 milliard de dollars à l'Indonésie, pour soutenir le pays dans ses efforts de reconstruction après plusieurs séismes meurtriers, dont un tremblement récent sur l'île de Célèbes ayant fait au moins 2.000 morts.
L'institution de Washington "met jusqu'à 1 milliard de dollars à la disposition des autorités indonésiennes, accessible quand elles auront une meilleure vision de ce qui est nécessaire", a indiqué sa directrice générale Kristalina Georgieva, depuis l'île indonésienne de Bali, au terme d'une réunion annuelle de la Banque et du FMI.
Plus de 2.000 corps retrouvés. Cette aide est annoncée deux semaines après un séisme d'une magnitude de 7,5 suivi d'un raz-de-marée, qui ont dévasté la ville de Palu et ses environs dans l'île de Célèbes. Plus de 2.000 corps ont été retrouvés et des milliers d'autres personnes sont toujours disparues, la plupart enterrées sous les décombres de bâtiments détruits. En août, un séisme avait déjà fait plus de 550 morts sur l'île indonésienne de Lombok, proche de Bali.
Des fonds apportés sous forme de prêts. Selon Kristalina Georgieva, les fonds seront apportés par la Banque mondiale sous forme de prêts, accessibles pour financer les chantiers de reconstruction mais également pour mieux préparer le pays à de futures catastrophes. "Les catastrophes naturelles continuent de frapper, et avec le changement climatique, elles seront encore plus nombreuses", a observé la responsable de l'institution, qui a visité Palu cette semaine. "Le meilleur hommage que l'on peut rendre aux victimes est de reconstruire d'une meilleure manière, de sorte que, lorsque le prochain séisme frappera, il y aura moins de dommages, moins de personnes affectées, et moins de vies perdues", a-t-elle plaidé, lors d'une conférence de presse à Bali.
L'aide internationale finalement acceptée. L'Indonésie avait initialement refusé l'aide internationale, assurant que son armée pouvait faire face à la situation. Face à l'ampleur des dégâts, le président Joko Widodo a finalement accepté l'aide d'ONG humanitaires internationales et le soutien de gouvernements étrangers, tout en restreignant leur déploiement sur place.