La Birmanie a clairement "planifié" les attaques violentes visant la minorité musulmane des Rohingyas, provoquant un exode massif dans ce qui apparaît un possible "génocide", a déclaré lundi le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme.
"Opérations organisées et planifiées". "Pour nous, c'était clair (…) que ces opérations avaient été organisées et planifiées", a dit Zeid Ra'ad Al Hussein dans une interview, à propos de la répression qui a tué plusieurs milliers de personnes et contraint plus de 655.000 Rohingyas à trouver refuge au Bangladesh voisin depuis août. "Vous ne pouvez pas exclure la possibilité d'actes de génocide," a-t-il dit.
Craintes déjà formulées au début du mois. Le 5 décembre, il avait déjà formulé de telles craintes sur les Rohingyas : "Considérant la discrimination systématique dont sont victimes les Rohingyas (…) les tortures ou mauvais traitements (…) les déplacements forcés et la destruction systématique des villages [...] est-ce que quelqu'un peut nier la présence possible d'éléments de génocide ?", avait-il expliqué lors d'une réunion à Genève du Conseil des droits de l'homme.