Le régime de Pyongyang est voué à s'effondrer car de plus en plus de Nord-Coréens lui tournent le dos, a estimé un ancien haut diplomate nord-coréen passé au Sud en août. "Je suis convaincu que les jours de Kim Jong-Un sont comptés", a déclaré mercredi lors de sa première conférence de presse devant les médias étrangers l'ancien numéro deux de l'ambassade de Corée du Nord à Londres, Thae Yong-Ho.
Un des plus hauts diplomates à avoir fui le pays. Thae Yong-Ho, l'un des plus hauts diplomates à être passé au Sud ces dernières années, a expliqué que l'accès aux informations étrangères dans le cadre de ses fonctions avait contribué à faire vaciller sa foi dans le régime. Ses doutes sont devenus des convictions quand Kim Jong-Un, arrivé à la tête du pays après le décès de son père il y a cinq ans, s'est mis à se débarrasser de hauts responsables du régime dans d'impitoyables purges.
"Les structures traditionnelles s'effondrent". L'ex-diplomate, passé au Sud avec femme et enfants, avait été qualifié de "pourriture humaine" par Pyongyang qui l'accuse d'avoir détourné une importante somme d'argent, violé un mineur ou encore espionné pour le compte de Séoul. Il s'est également dit sûr que davantage de ses compatriotes suivent son exemple car le régime nord-coréen est "sur une pente descendante". De plus en plus de membres de l'élite nord-coréenne "tournent leur dos" à Kim Jong-Un : "Les structures traditionnelles du système nord-coréen s'effondrent."
Plus de campagnes pour propager des informations étrangères. Thae Yong-Ho a par ailleurs affirmé que Pyongyang espérait "achever" son développement nucléaire d'ici la fin de l'année. "La seule façon de régler le problème des menaces nucléaires nord-coréennes est d'éliminer le régime de Kim Jong-Un", a estimé l'ancien diplomate. Il a défendu les sanctions internationales contre Pyongyang, et plaidé pour que des campagnes soient organisées pour propager à l'intérieur de la Corée du Nord des informations étrangères afin d'inciter la population à "la révolte".