"Israël criminel !" ou "Free Lebanon !" (Libérez le Liban !), ont scandé une centaine de manifestants lors de la marche sur environ 1,5 km, à l'initiative de la communauté libanaise au Sénégal, près du centre-ville de Dakar. Les protestataires portaient aussi des pancartes dénonçant l'offensive israélienne à Gaza.
"C'est un génocide"
"Nous ne pouvons rester insensibles à la douleur de ceux qui chaque jour voient leur pays se déchirer. Il est temps que la violence cesse. Nous marchons pour dénoncer l'injustice", a déclaré à l'AFP un porte-parole des manifestants, Zaher Zeidna. "La guerre au Liban et à Gaza est une tragédie sans nom, c'est un génocide", a-t-il ajouté.
Le gouvernement sénégalais a annoncé samedi avoir "pris des mesures pour le rapatriement volontaire de ses ressortissants au Liban", dans un communiqué. Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko avait fin août accusé son homologue israélien Benjamin Netanyahu de poursuivre la guerre à Gaza pour sa propre survie politique et préconisé d'isoler Israël pour faire cesser cette "barbarie (...) cautionnée par certains pays occidentaux", lors d'un rassemblement de soutien aux Palestiniens.
Déplacement de la guerre au Liban
La guerre qui fait rage dans ce territoire palestinien depuis le 7 octobre 2023 a gagné le Liban, où Israël a lancé le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays, appuyée par des bombardements aériens, contre le Hezbollah pro-iranien.
Israël dit vouloir neutraliser le Hezbollah, allié du Hamas palestinien, dans les régions proches de la frontière israélienne et permettre le retour dans le nord de son territoire de quelque 60.000 habitants, déplacés depuis un an par les tirs de roquettes incessants du mouvement islamiste.
Au moins 1.418 personnes ont été tuées au Liban depuis le début des bombardements israéliens massifs contre le Hezbollah le 23 septembre, d'après un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.