Sept personnes, dont des civils, ont été tuées et 15 autres blessées jeudi par des frappes russes dans la province d'Idleb, dernier grand bastion rebelle et jihadiste en Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Au moins quatre des personnes tuées sont des civils, a précisé l'ONG basée en Grande-Bretagne, mais disposant d'un large réseau de sources en Syrie.
Les frappes ont touché une carrière de pierre et une maison à l'ouest de la ville d'Idleb, selon la même source, sans plus de détails. L'OSDH a dit qu'il essayait de savoir si les autres victimes étaient aussi des civils. Un photographe de l'AFP a rapporté avoir vu un grand nuage de fumée suite à l'une des frappes sur la carrière ainsi que sur une maison voisine.
La région fait l'objet d'un cessez-le-feu
Il a également vu des ambulances transporter des victimes. Une partie de la province d'Idleb et des segments des provinces voisines de Hama, Alep et Lattaquié sont dominées par Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda.
La région fait l'objet d'un cessez-le-feu depuis mars 2020, après une offensive du régime de trois mois ayant déplacé près d'un million de personnes, selon l'ONU. Malgré des violations répétées, le cessez-le-feu a été globalement respecté. La Russie, alliée de la Syrie depuis des décennies, est le principal soutien du régime de Bachar al-Assad et intervient militairement depuis 2015 dans le pays.
Déclenchée en 2011 par la répression de manifestations pro-démocratie, la guerre en Syrie a fait près d'un demi-million de morts, selon l'OSDH, et a déplacé plusieurs millions de personnes.