Sept soldats turcs ont été tués samedi dans le nord de la Syrie, dont cinq dans l'attaque d'un char, au cours de l'opération contre une milice kurde considérée comme "terroriste" par Ankara mais alliée des Etats-Unis, a annoncé l'armée turque. La journée de samedi est la plus meurtrière pour l'armée turque depuis le lancement de cette offensive, baptisée "Rameau d'olivier" et menée avec l'aide de rebelles syriens.
Riposte de l'armée turque. Les cinq militaires étaient tous dans le blindé quand celui-ci a été touché, dans le nord-est de la région d'Afrine, a indiqué l'armée turque dans un communiqué. Elle avait auparavant fait état de la mort d'un soldat samedi dans des affrontements avec des combattants kurdes et d'un autre dans une attaque dans la province frontalière turque de Kilis. L'armée turque dit avoir riposté avec des frappes aériennes, détruisant des refuges et des caches d'armes.
En incluant les décès de samedi, quatorze soldats turcs ont perdu la vie au cours de l'offensive lancée le 20 janvier et visant à déloger de l'enclave syrienne d'Afrine les Unités de protection du peuple (YPG), une milice alliée des Etats-Unis dans la lutte contre le groupe Etat islamique. Ankara accuse les YPG d'être la branche en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation classée "terroriste" par la Turquie et ses alliés occidentaux, et qui est engagée dans une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984.