Donald Trump a annoncé jeudi qu'il ne participerait pas comme prévu au Forum économique mondial de Davos, qui aura lieu du 21 au 25 janvier, mettant en avant la paralysie partielle de l'administration fédérale américaine. "En raison de l'intransigeance des démocrates sur la sécurité aux frontières et de l'importance de la sécurité pour notre pays, j'annule respectueusement mon voyage très important à Davos, en Suisse, pour le Forum économique mondial", a tweeté le président des Etats-Unis.
Because of the Democrats intransigence on Border Security and the great importance of Safety for our Nation, I am respectfully cancelling my very important trip to Davos, Switzerland for the World Economic Forum. My warmest regards and apologies to the @WEF!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 10 janvier 2019
Il vante l'économie américaine. Un peu plus tôt, évoquant l'éventualité d'une annulation, il avait vanté sa prestation lors de l'édition 2018 du rendez-vous annuel de l'élite économique et politique mondiale. "Cela fut un vrai succès quand j'y suis allé", a-t-il affirmé, avant d'insister sur les progrès de l'économie américaine depuis son arrivée au pouvoir, il y a deux ans. "Nous avons les meilleurs chiffres de l'emploi depuis des années (...) L'économie est incroyable. Nous négocions et nous avons beaucoup de succès avec la Chine", a-t-il expliqué. Lors de sa première apparition lors de ce grand raout du libéralisme, en janvier 2018, Donald Trump avait livré un discours plutôt mesuré, clairement destiné à rassurer les partenaires diplomatiques et commerciaux des Etats-Unis, ébranlés par ses dérapages. "L'Amérique d'abord n'est pas l'Amérique seule", avait-il martelé.
Blocage avec les démocrates. Les discussions sur la la loi budgétaire sont actuellement au point mort à Washington. Donald Trump réclame 5,7 milliards de dollars pour "une barrière en acier" ou un mur afin de freiner l'immigration illégale, à la frontière avec le Mexique. Les démocrates refusent de débloquer des fonds pour ce projet, qu'ils jugent "immoral" et inefficace. Le record du plus long "shutdown" de l'histoire est sur le point de tomber : 21 jours, entre fin 1995 et début 1996, sous la présidence de Bill Clinton.