Silvio Berlusconi, 79 ans, veut rester sur le devant de la scène politique. L'ancien président du Conseil italien affirme, dans un entretien publié samedi par le quotidien Il Giornale, qu'il va relancer cette année son parti Forza Italia et faire chuter le gouvernement de centre-gauche de Matteo Renzi. Berlusconi, 79 ans, s'est montré discret depuis sa condamnation pour fraude fiscale et son interdiction d'exercer un mandat électif en 2013. Il explique sa volonté de revenir sur le devant de la scène politique par l'affaiblissement qu'a, selon lui, connu son parti pendant son absence.
L'année de "la bataille". Cette année "sera celle de la bataille contre le régime de la gauche qui a suspendu la démocratie", affirme Berlusconi, appelant également à une dissolution du parlement et à l'organisation de nouvelles élections. vSelon lui, sa condamnation et son exclusion du Sénat étaient "anticonstitutionnelles". L'ancien chef du gouvernement italien dément l'existence de tensions entre d'une part Forza Italia et d'autre part les deux autres formations de droite, la Ligue du Nord et Frères d'Italie. Selon lui, ces trois entités peuvent constituer un front uni avant les élections municipales cette année à Rome, Milan, Naples et Bologne. Si une telle alliance voyait le jour, elle pourrait, selon les observateurs, menacer la position du Parti démocrate (PD) de Matteo Renzi, seule formation majeure de gauche.
Des élections anticipées ne sont pas exclues. Les prochaines élections parlementaires sont prévues en 2018 mais un scrutin anticipé n'est pas exclu en raison de l'instabilité qui règne au sein de la coalition gouvernementale conduite par Renzi. "Mon engagement est de ramener Forza Italia au-dessus des 20% afin que le centre droit puisse gagner les élections dès le premier tour en dépassant les 40%", affirme Berlusconi. Une réforme électorale introduite par Matteo Renzi prévoit qu'un deuxième tour est nécessaire entre les deux principaux partis si aucun d'eux n'obtient plus de 40% des suffrages au premier tour.