L'Australie fait-elle tout pour préserver son patrimoine naturel ? Visiblement non. "C’est le pays qui a le plus grand nombre de sites classés en péril qu’ils soient naturels ou mixtes, puisqu’une dizaine de ses seize sites sont en péril", affirme Jacques-Olivier Barthes, jeudi, dans la Matinale d'Europe 1. Le directeur de la communication de WWF France est venu commenter le rapport alarmant publié par le fonds mondial pour la nature.
"Une responsabilité globale". Les activités minières, d'extraction ou encore le tourisme sont souvent à l'origine des dégradations de ces sites naturels. Mais pour que ces activités s'implantent à proximité de ces sites, il faut l'aval du gouvernement ce qui prouve bien, selon Jacques-Olivier Barthes, que l’Australie, par exemple, a peu d’intérêt pour son patrimoine naturel". Une situation qu'il dénonce car "c’est un patrimoine mondial, donc il y a une responsabilité globale à le préserver".
Un double jeu ? Aujourd'hui, c'est à chaque pays de protéger son propre patrimoine classé, une clause inscrite dans la Convention de la Protection du Patrimoine Mondial de l'Unesco. "Le problème c’est que derrière chaque Etat, il y a des gouvernements. Il y en a qui peuvent souhaiter l’inscription du site au patrimoine mondial et d’autres qui succèdent peuvent penser qu’une activité économique est plus importante que le respect de ce site", déplore le directeur de la communication de WWF.
La France absente du classement. Bonne nouvelle, la France, quant à elle, n’apparaît pas dans ce triste classement. Et, en Europe, seuls trois sites sont en péril : le bassin du Danube en Roumanie, la réserve de Danana en Andalousie et la forêt lapone au Nord de la Suède. L'objectif est donc maintenant de "pousser l’opinion publique à interpeller les décideurs politiques pour demander que cela cesse".