Le Premier ministre slovaque Robert Fico a présenté mercredi sa démission, réclamée par l'opposition après l'assassinat en février d'un journaliste qui enquêtait sur la corruption, Jan Kuciak. "Aujourd'hui, j'ai offert ma démission au président de la République" Andrej Kiska, a déclaré Robert Fico.
Eviter des élections anticipées. "Si le président l'accepte, je suis prêt à démissionner demain". Le chef du gouvernement a fait son annonce en présence des chefs des partis membres de la coalition gouvernementale, Most-Hid (centre droit, proche de la minorité hongroise) et le Parti National Slovaque (SNS, droite nationaliste), Bela Bugar et Andrej Danko, après une rencontre avec le président slovaque. Selon Robert Fico, 53 ans, le pays risque toutefois de "plonger dans le chaos, si les hommes de l'opposition actuelle prennent le pouvoir". Il souhaite éviter des élections anticipées.
Crise politique. Jan Kuciak, tué par balle avec sa fiancée, avait enquêté sur la corruption et des liens présumés entre des responsables politiques slovaques et des hommes d'affaires italiens soupçonnés d'être liés à la mafia calabraise, la 'Ndrangheta. L'assassinat a provoqué une crise politique en Slovaquie et fait sortir dans la rue plusieurs dizaines de milliers de personnes pour protester contre la corruption et demander le départ de Robert Fico.