Il n'était, a priori, pas inscrit sur la liste des invités. Et pourtant, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est bel et bien rendu à Hiroshima au Japon où se tient en ce moment-même le sommet du G7. Une visite surprise, rendue aux sept dirigeants des principales démocraties industrialisées, savamment orchestrée par... la France. Hors micro, plusieurs conseillers de l'Élysée indiquent comment tout a été préparé, en secret, dans les tout derniers instants.
Dimanche dernier, lors de son passage à Paris, Volodymyr Zelensky a discuté avec Emmanuel Macron de ce sommet à venir. Mais à ce moment-là, rien n'est encore ficelé. Ce n'est qu'en début de semaine dernière que Paris a pris contact avec Tokyo. "Nous avons pu convaincre la présidence japonaise d’inviter le président Zelensky", se félicite un proche du chef de l'État.
Un vol en deux étapes
Une fois l’invitation confirmée, Volodymyr Zelensky et sa délégation ont sollicité la France pour assurer le transport en toute sécurité. "Ils nous ont demandé mercredi pour un départ jeudi. Nous sommes allés les chercher à la frontière polonaise", explique un conseiller. À bord de l'A330 de la République française, Volodymyr Zelensky a pu retrouver un visage familier en la personne d'Isabelle Dumont, conseillère Europe continentale d'Emmanuel Macron et ancienne ambassadrice de France à Kiev.
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Le vol s'est déroulé en deux étapes. L'appareil s'est d'abord posé à Djeddah en Arabie saoudite, après quatre heures et demie de vol, pour permettre au dirigeant ukrainien de se rendre au sommet de la Ligue arabe. L'engin s'est ensuite envolé en direction d'Hiroshima. Un trajet de 14 heures durant lequel Volodymyr Zelensky a "beaucoup dormi", confie-t-on, mais aussi préparé avec une "très grande concentration" ce G7 pour tenter notamment de rallier à sa cause l'Inde, le Brésil ou encore l'Indonésie. Ces trois pays, invités à la marge de ce sommet, refusent toujours d'imposer des sanctions contre la Russie.