Préserver la plus grande forêt tropicale du monde. C'est tout l'enjeu du sommet sud-américain sur l'Amazonie qui s'est ouvert ce mardi entre les huit pays qui l'abritent sur leur territoire. Parmi eux, le Brésil et son président Lula qui entend faire de ce rendez-vous un "tournant" dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ce dernier s'érige, depuis le début de son mandat, en leader de la question environnementale.
La déforestation au sein de l'Amazonie brésilienne a été divisée par trois le mois dernier par rapport à juillet 2022. Et bien qu'il faille attendre le bilan annuel, ce chiffre est le signe d'un changement politique radical opéré par Lula. Sous la présidence de Jair Bolsonaro, la déforestation annuelle avait bondi de 75%.
Un projet d'exploitation de pétrole maintenu
"Lula a reconstruit tout ce que le président Bolsonaro avait détruit. C'est-à-dire des organes de coopération et de concertation qui réunissaient les ministères, les ONG, les associations amérindiennes etc... Il s'est engagé à créer des nouvelles aires protégées, il a reconstruit la police de l'environnement que le président Bolsonaro avait désarmée", rappelle Catherine Aubertin, économiste de l'environnement.
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Ce réengagement est toutefois loin d'être suffisant pour faire du Brésil un leader pro-climat. Dans la région du Cerrado, près de 11.000 km² de savane tropicale ont disparu l'an dernier au profit de la culture du soja, alors que cet écosystème retient massivement le CO2. Le Brésil a également maintenu un projet d'exploitation de pétrole à l'embouchure du fleuve Amazone.