D'immenses bulles à la surface de la mer baltique. En pleine crise du gaz, les gazoducs Nord stream 1 et 2 sont touchés par des fuites. Plusieurs explosions ont également été détectées dans la zone, laissant soupçonner un acte de sabotage. Si rien ne permet d’incriminer la Russie, c'est bien en revanche le seul pays au monde capable de mener à bien des opérations sous-marines de sabotage à n’importe quelle profondeur et dans toutes les mers et océans.
Des missions secrètes…
Car le Kremlin possède une dizaine d'engins qui appartiennent à la direction des plongées et études en eaux profondes du ministère de la Défense russe. Cette 29e division autonome, basée près de Mourmansk dans le grand Nord, est chargée de missions très secrètes : exploration, reconnaissance ou encore sabotages à grande profondeur.
Seules quelques informations filtrent sur ces sous-marins, mais elles donnent une idée de leurs capacités, à l'image des AS-13, 15 et 33 cachalot : propulsion nucléaire, coque en titane, équipes de plongeurs avec sas de recompression, bras manipulateurs pour découper des objets, etc...
...Jusqu'à 6.000 mètres de profondeur
La flotte est chapotée par le Locharik, un engin nucléaire de plus de 60 mètres de long. Ce fleuron est si gros qu'un autre sous-marin porteur doit le déplacer sur son lieu de mission. Le Locharik pourrait plonger jusqu'à 6.000 mètres et se livrer à des opérations de sabotage à cette profondeur.
Lors d’un accident qui a provoqué la mort de 14 marins, le président de la Fédération de Russie Vladimir Poutine, a reconnu que cet engin était "inhabituel". Ces sous-marins sont secondés par le Yantar, un navire qui met en œuvre des robots et des scaphandriers. Des équipements et des troupes qui permettent en théorie, qu'aucun tuyau et aucun câble sous-marins dans le monde ne résiste à la redoutable 29e division autonome.