Treize hôpitaux où Médecins sans frontières (MSF) intervient ont été bombardés ces trois derniers jours dans la Ghouta orientale, bastion rebelle près de Damas pilonné par l'armée syrienne, s'est alarmée l'ONG.
Un bilan humain très lourd. Treize hôpitaux et cliniques où MSF est présent ont été "frappés, endommagés ou détruits ces trois derniers jours", indique l'ONG dans un communiqué daté de mercredi. MSF a également alerté sur le bilan humain dans la Ghouta orientale.
Alors qu'au 18 février, celui-ci atteignait depuis le début de l'année les 1.600 blessés et plus de 180 morts dans les hôpitaux où MSF intervient, en "à peine deux jours et demi" (entre le 18 et le 21 février) les bombardements et pilonnages y "ont fait au moins 1.285 blessés et 237 morts". "Ce n'est qu'un bilan partiel des conséquences des bombardements, puisqu'il n'inclut pas les établissements où MSF n'intervient pas et que le nombre de victimes augmente d'heure en heure", a-t-elle ajouté.
MSF appel à laisser les patients en dehors du conflit. "MSF demande de toute urgence au gouvernement syrien et à tous les autres acteurs du conflit (...) de mettre à disposition immédiatement le matériel médical dont les structures sanitaires ont besoin pour sauver des vies" et réitère sa demande de laisser le personnel médical et les patients en dehors du conflit.
Au moins 335 morts civils dans la Ghouta. Le régime de Bachar al-Assad mène une offensive de grande envergure sur la Ghouta, avec notamment des raids aériens depuis le 18 février sur cette enclave où sont assiégés quelque 400.000 habitants. La campagne militaire du régime a fait au moins 335 morts parmi les civils dont près de 79 enfants et 50 femmes, et plus de 1.700 blessés, selon un dernier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).