Au moins 14 combattants, dont des Iraniens, ont été tués dans la frappe qui a visé tôt lundi une base militaire du régime dans le centre de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'origine de l'attaque qui a visé l'aéroport militaire T-4, également connu sous le nom de Tiyas, reste indéterminée.
La France et les Etats-Unis pas responsables. Les Etats-Unis ont rapidement nié toute responsabilité, assurant que leurs forces armées "ne mènent pas de frappes aériennes en Syrie". La France a également affirmé ne pas avoir participé au bombardement. "Des forces russes, iraniennes, et du mouvement libanais du Hezbollah", alliés du régime de Bachar Al-Assad, sont stationnées sur la base T-4, située entre les villes de Homs et Palmyre, selon l'Observatoire qui dispose d'un vaste réseau de sources dans la Syrie en guerre.
"Ligne rouge". Les Etats-Unis, mais aussi la France, avaient brandi ces dernières semaines la menace de frappes en Syrie en cas d'attaque chimique, une "ligne rouge" pour Paris. Samedi, un groupe rebelle et des secouristes dans la ville insurgée de Douma, proche de Damas, ont dénoncé une attaque présumée aux "gaz toxiques" ayant fait des dizaines de morts, provoquant un raz-de-marée de condamnations internationales. Le pouvoir de Bachar al-Assad a nié toute responsabilité pour l'attaque présumée contre cette ultime poche rebelle dans la Ghouta orientale, aux portes de la capitale Damas, qu'il cherche à reconquérir.
Le régime syrien accuse Israël. Alors qu'Israël a mené ces derniers mois plusieurs raids en Syrie contre les bases du régime et de ses alliés, l'armée israélienne a "décliné tout commentaire" lundi. Le régime syrien a quant à lui accusé l'Etat hébreu d'être responsable de la frappe.