Le pouvoir de Bachar al-Assad s'est effondré dimanche en Syrie face à l'offensive fulgurante de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux, qui a mis fin à un demi-siècle de règne sans partage du clan Assad et plonge le pays dans l'incertitude. En Israël, les dirigeants ont été pris au dépourvu par l'ampleur et la rapidité des événements.

L'armée israélienne se déploie dans la zone tampon du Golan

Les agences de renseignement n'avaient pas envisagé une victoire aussi rapide et totale des opposants au régime de Bachar al-Assad. Dans l'urgence, plusieurs mesures concrètes ont été prises. Selon des médias étrangers, l'aviation israélienne aurait bombardé des entrepôts d'armes chimiques dans les environs de Damas pour éviter qu'il ne tombe entre les mains des éléments islamistes de la rébellion.

Tsahal a aussi considérablement renforcé sa présence sur les hauteurs du Golan et sur la zone frontalière entre Israël et la Syrie. Autre développement majeur, la zone tampon entre les deux pays est investie par des unités israéliennes pour la première fois depuis 1974.

Des avertissements ont été transmis aux désormais anciens rebelles syriens. Aucun homme en armes n'est autorisé à se rapprocher de cette zone. L'inquiétude est donc grande en Israël. Elle est liée à la filiation islamiste, voire djihadiste, d'une bonne partie des nouveaux maîtres de la Syrie même si l'éviction de Bachar al-Assad est considérée comme un motif de satisfaction, elle parachève l'affaiblissement de l'Iran et de ses alliés, principal ennemi de l'État hébreu.