Publicité
Publicité

Syrie : Bachar al-Assad et l'Iran fragilisés, une aubaine pour Israël ?

Frédéric Simon (correspondant en Israël) / Crédits photo : AAREF WATAD / AFP - Mis à jour le . 1 min

La prise éclair d'Alep, deuxième ville de Syrie, par des djihadistes et des rebelles, inquiètent bon nombre de puissances voisines, pour la plupart déjà impliquées dans d'autres conflits. Téhéran, allié du président syrien Bachar el-Assad, s'alarme particulièrement de cette avancée fulgurante. Une fragilité dont pourrait bénéficier Israël.

Les djihadistes et les rebelles anti-régime avancent de façon spectaculaire en Syrie. Ce samedi, ils se sont emparés de la deuxième ville du pays, Alep . Une offensive éclair qui a fait 320 morts, selon une ONG. Le président syrien assure que son pays est capable de vaincre les terroristes, mais il se trouve affaibli avec des alliés la Russie, le Hezbollah libanais et l'Iran occupé sur d'autres fronts.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Le ministre iranien des Affaires étrangères est par ailleurs attendu en Syrie ce dimanche. Téhéran, allié du président syrien Bachar al-Assad , s'inquiète de l'avancée fulgurante et surprise de cette coalition entre djihadistes et rebelles. Comment l'État hébreu, ennemi juré de l'Iran, perçoit-il cette offensive ?

Surveillance de l'approvisionnement en armes

Les observateurs parlent d'un mélange de satisfaction et d'inquiétude. De satisfaction, parce que ce coup porté au régime de Bachar al-Assad constitue un affaiblissement supplémentaire pour l'Iran et son réseau de soutien dans la région. Après l'élimination du leader du Hezbollah et la destruction d'une part considérable de l'arsenal de missiles, dont disposait la milice chiite au cours de la guerre qui l'opposait à Israël.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Guerre qui a pris fin officiellement cette semaine. Même si le cessez-le-feu conclu entre l'État hébreu et le Liban semble fragile. L'une des conditions de son maintien est la surveillance stricte des voies d'approvisionnement en armes du Hezbollah, et elles passent pour la plupart d'entre elles par le territoire syrien précisément. Les dirigeants israéliens, avec Benjamin Netanyahu en tête, ont menacé de s'en prendre directement au régime syrien si des convois d'armes venus d'Iran continuaient de transiter par la Syrie .

Et une éventuelle fragilisation de ce régime pourrait donc être bénéfique du point de vue d'Israël. Cela dit, et c'est là qu'une certaine inquiétude se fait entendre, si les succès de l'offensive rebelle se confirment, le chaos qui pourrait s'ensuivre ne rassure pas les responsables israéliens. Leur principale crainte : que des armes syriennes, non-conventionnelles, chimiques essentiellement, ne tombent dans de mauvaises mains, crainte d'autant plus grande qu'une part importante des rebelles syriens sont affiliés aux courants islamistes et djihadistes.

Cet article vous a plu ? Vous aimerez aussi...
Recevoir la newsletter International
Plus d'articles à découvrir