Les opérations militaires contre le groupe Etat islamique (EI) vont se poursuivre jusqu'à "mi, fin-février" en Syrie. C'est ce qu'a déclaré dimanche Emmanuel Macron, contredisant la Russie qui a déclaré jeudi ce pays "totalement libéré" de l'EI.
La Russie n'a pas le même avis. "Sur la Syrie, il y a une action militaire qui jusque mi, fin-février continuera à se poursuivre pour lutter contre Daech (acronyme arabe de l'EI)", a déclaré le président français lors d'une conférence de presse conjointe à l'Elysée avec le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Jeudi, le ministère russe de la Défense avait annoncé que la mission de l'armée russe en Syrie était "accomplie" et le territoire syrien "totalement libéré" de l'EI. Tempérant l'annonce russe, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) avait alors rappelé que l'EI tenait encore quelques poches sur le territoire syrien.
"Construire la paix dans la durée". L'EI a été combattu par les forces du régime de Damas, appuyées par l'aviation russe, qui ont repris la ville de Deir Ezzor (est) le 2 novembre et Boukamal, dernier centre urbain encore aux mains du groupe, le 19 novembre. Les forces kurdo-arabes des FDS, soutenues par la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis, ont repris de leur côté Raqa, capitale autoproclamée du groupe en Syrie. Les Occidentaux estiment que les FDS ont fourni le gros de l'offensive et que le régime de Damas s'est surtout mobilisé dans la dernière ligne droite contre l'EI. "Il faudra ensuite construire la paix dans la durée. C'est là que le cœur de l'action diplomatique française se concentrera dans la région", a ajouté Emmanuel Macron.