Le chef des Nations unies Antonio Guterres a appelé mardi à rouvrir "immédiatement" les couloirs d'accès aux convois humanitaires en Syrie, où le régime de Bachar al-Assad a poursuivi ses frappes meurtrières contre la partie rebelle de la Ghouta orientale malgré la trêve. Antonio Guterres exhorte, dans un communiqué, toutes les parties à "autoriser immédiatement un accès sûr et sans obstacles pour permettre à d'autres convois de livrer des provisions essentielles à des centaines de milliers de personnes qui en ont désespérément besoin".
Notamment l'équipement médical. Le chef de l'ONU insiste en particulier sur les livraisons à destination de la localité de Douma, en Ghouta orientale notamment "d'équipement médical et sanitaire, prévues le 8 mars (...) comme cela avait été décidé auparavant avec les autorités syriennes". "Le secrétaire général appelle toutes les parties à mettre en oeuvre dans son intégralité et sans attendre" la résolution 2401 du Conseil de sécurité de l'ONU sur une trêve de 30 jours en Syrie, poursuit le communiqué de son porte-parole, Stéphane Dujarric.
Une réunion en urgence mercredi. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir mercredi en urgence et à huis clos pour débattre de l'absence de mise en oeuvre du cessez-le-feu temporaire qu'il réclamait dans cette résolution, adoptée le 24 février. Peu après ce vote à l'ONU, la Russie avait annoncé une trêve quotidienne des combats et des bombardements limités dans la Ghouta orientale, censée permettre aux civils de quitter l'enclave rebelle par un couloir humanitaire et d'acheminer des aides dans ce secteur où quelque 400.000 habitants vivent assiégés depuis 2013.
Toujours des frappes. En une semaine, aucun civil n'a emprunté ce couloir, a indiqué mardi un général russe à Moscou, précisant que l'offre de sortie était désormais étendue aux combattants rebelles, avec leur arme personnelle, et leurs familles. Le régime syrien a poursuivi mardi ses frappes aériennes meurtrières contre la partie rebelle de la Ghouta orientale, pendant la trêve décrétée par son allié russe, dont un avion militaire s'est écrasé à l'atterrissage en Syrie, tuant les 39 personnes à bord.