Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a appelé mardi le régime de Bachar al-Assad à "accepter" la trêve humanitaire décrétée par la Russie dans l'enclave syrienne de Ghouta orientale.
"Les trois groupes majeurs présents dans la Ghouta orientale (Aylaq al-Rahmane, Jaich al-Islam et Ahrar al-Cham) viennent d'écrire à la présidence du Conseil de Sécurité pour accepter la trêve humanitaire. Il importerait que le régime de Bachar al-Assad le dise aussi", a-t-il déclaré à Moscou après une rencontre avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.
Une trêve pas suivie d'effet. Voyant une "avancée réelle" dans la trêve humanitaire annoncée lundi par le président russe Vladimir Poutine, effective quotidiennement de 9H00 à 14H, Jean-Yves Le Drian a toutefois estimé que celle-ci n'est qu'"une étape". "Il faut aller plus loin", notamment pour que "les évacuations médicales dans les cas les plus critiques soient rendues possibles", a-t-il insisté.
La Russie a annoncé lundi cette trêve dans la Ghouta, qui fait suite à l'adoption à l'unanimité samedi par le Conseil de sécurité de l'ONU, au terme d'âpres discussions, d'une résolution réclamant une trêve "sans délai" de 30 jours dans tout le pays. Elle n'avait toutefois pas été suivie d'effet.