Au moins 21 cas de suffocation, concernant notamment des enfants, ont été rapportés lundi en Syrie dans une ville de la Ghouta orientale, enclave rebelle assiégée à l'est de Damas, une ONG accusant le régime d'avoir mené une nouvelle attaque chimique. "Après des tirs de roquettes menés par les forces du régime sur le secteur ouest de la ville de Douma, une fumée blanche s'est répandue, causant 21 cas de suffocation", a annoncé lundi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Difficultés pour respirer. Dans un hôpital de Douma, des bébés emmitouflés dans des couvertures, portés par un grand frère ou un parent, respirent dans des masques à oxygène, certains en pleurs, a constaté un correspondant de l'AFP. Des petites filles, des hommes, tous assis sur des lits d'hôpital, les larmes aux yeux, font la même chose, ne pouvant pas s'empêcher de tousser, selon la même source. Six enfants et six femmes figurent parmi les blessés, selon l'OSDH. "Des habitants et des sources médicales évoquent les effets du gaz de chlore, mais l'OSDH ne peut pas confirmer", a précisé le directeur de l'ONG, Rami Abdel Rahmane.
"Une odeur de javel ou de chlore". Les patients souffraient "d'irritations des voies respiratoires, de difficultés respiratoires, ils toussaient, avaient des rougissements aux yeux", selon le docteur Bassel, un responsable à l'hôpital de Douma où ils ont été transférés. "On a constaté qu'ils sentaient comme une odeur d'eau de javel ou de chlore, on leur a enlevé leurs vêtements", a-t-il souligné. Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, le pouvoir de Bachar al-Assad a été accusé à plusieurs reprises par des enquêteurs de l'ONU d'avoir eu recours au gaz de chlore ou au gaz sarin lors d'attaques chimiques parfois meurtrières.