Syrie : le régime de Bachar al-Assad a-t-il les moyens de résister à l'offensive rebelle sur Alep ?
En Syrie, après l'assaut éclair pour le contrôle d'Alep, les factions rebelles, dirigées par les islamistes du HTS, tentent de s'emparer de la ville de Hama. Les affrontements ont débuté ce lundi avec des bombardements. Les alliés historiques du régime syrien, Russie et Iran, ont-ils les moyens d'empêcher la progression des rebelles ?
Officiellement, la ligne est claire : Moscou, comme Téhéran, assurent Bachar al-Assad de leur soutien indéfectible. Mais dans les faits, c'est le désengagement progressif des factions pro-Iran et des soldats russes qui a, en partie, permis aux rebelles de s'emparer si rapidement d'Alep, le week-end dernier. L'Iran est en fait sous pression depuis les attaques du 7-Octobre en Israël, comme l'explique Arthur Quesnay, docteur en Sciences politiques, spécialiste de la Syrie.
Des milices irakiennes en soutien des forces du régime
"Le dispositif de ces groupes pro-iraniens dépend beaucoup de leur réseau logistique et de la capacité de faire bouger rapidement des troupes d'un pays à l'autre. Or, Israël , en bombardant partout ces groupes pro-iraniens, a diminué leurs capacités opérationnelles sur le terrain". Des milices irakiennes, pro-Iran, sont arrivées en renfort ces derniers jours, pour soutenir les forces du régime. Et Téhéran compte aussi beaucoup sur la Russie . Mais, elle aussi est occupée ailleurs, ajoute Arthur Quesnay.
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"Les Russes ont été totalement débordés en Ukraine et sur le terrain en Syrie ont dû retirer leurs meilleures troupes. Donc, ils ne peuvent compter que sur une dizaine d'avions, sachant que l'utilisation de l'aviation, sans groupe au sol pour assurer les batailles, est totalement inefficace". Avec cette offensive rebelle en Syrie, c'est un nouveau front d'instabilité qui s'ouvre au Moyen-Orient.
