Les analyses effectuées sur des blessés ont permis de confirmer que du sarin, un puissant agent neurotoxique, avait bien été utilisé lors d'une attaque qui a fait des dizaines de morts la semaine dernière en Syrie, a affirmé mardi le ministre turc de la Santé.
Analyses de sang et d'urine. Après des analyses de sang et d'urine prélevés sur des blessés soignés en Turquie, "il a été établi que du gaz sarin avait été utilisé" lors de cette attaque dans le nord-ouest de la Syrie, imputée par Ankara au régime de Bachar al-Assad, a déclaré Recep Akdag, cité par l'agence de presse pro-gouvernementale Anadolu. Les analystes "ont trouvé les traces d'un acide très spécifique. C'est implacable puisque c'est ce que produit le corps humain lorsqu'il est exposé au gaz sarin", explique Gwendoline Debono, journaliste à Europe 1.
"Les rebelles n'ont pas de gaz sarin." "Les rebelles n'ont pas de stock de sarin et ont encore moins la capacité d'en fabriquer. En revanche, le régime syrien possède cette maîtrise depuis longtemps. Il développe son programme chimique depuis les années 70", précise Gwendoline Debono avant d'ajouter : "Pour la dernière attaque, on parle d'un bombardement aérien. Or, les rebelles n'ont pas d'avions."