Les deux plus grands hôpitaux dans la partie rebelle de la ville syrienne d'Alep ont été touchés mercredi à l'aube par des frappes aériennes, les mettant temporairement hors service, a affirmé l'ONG qui soutient ces établissements.
"Il ne reste plus que six hôpitaux en activité". "L'attaque est survenue à 4h00 du matin. Un avion militaire les a visés directement", a indiqué Adham Sahloul, de l'ONG médicale Syrian American Medical Society (SAMS), basée aux États-Unis. Dans l'un des deux hôpitaux, un générateur a été complètement détruit. Trois employés ont été blessés dans le deuxième, dont le chauffeur d'une ambulance, une infirmière et un comptable, d'après lui. "Il ne reste plus (à Alep-Est) que six hôpitaux encore en activité, maintenant que ces deux établissements sont hors service", a-t-il précisé.
Des attaques "délibérées". Les deux hôpitaux ont des urgences et unités de traitement des traumatismes et avaient essuyé dans le passé d'autres attaques aériennes, selon Adham Sahloul, qui a qualifié les bombardements de "délibérés". Il n'était pas clair si ce sont les avions du régime ou ceux de son allié russe qui ont frappé, alors que les deux mènent une campagne de bombardements sans relâche sur ce secteur de la deuxième ville que l'armée veut reconquérir. En annonçant son offensive, l'armée syrienne avait appelé les habitants d'Alep-est à partir vers les zones gouvernementales. Mais la majorité des habitants en zone rebelles craignent d'être arrêtés s'ils passent à Alep-ouest.
L'ONU dénonce des "crimes de guerre". Les attaques contre des hôpitaux à Alep sont "des crimes de guerre", a affirmé le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. "C'est pire que dans un abattoir", a-t-il déclaré devant le Conseil de sécurité en évoquant "des gens avec des membres arrachés" et des "enfants qui souffrent terriblement sans répit".