Au moins 28 combattants syriens prorégime ont été tués par les "violentes explosions" qui ont secoué vendredi un aéroport militaire syrien dans la province de Hama, dans le centre du pays, a annoncé dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Le bilan pourrait s'alourdir car il y a des dizaines de blessés, dont certains dans un état critique", a indiqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. L'OSDH avait fait état vendredi d'un bilan de 11 morts.
Des étrangers pourraient figurer parmi les victimes. Rami Abdel Rahmane a indiqué que des étrangers pourraient figurer parmi les victimes car des combattants déployés par le Hezbollah libanais et l'Iran, deux alliés régionaux du régime de Bachar al-Assad, étaient présents sur cette base. Mais un centre d'opérations conjointes des forces régionales alliés au régime a démenti cette possibilité en indiquant, dans un communiqué publié par un média militaire du Hezbollah, qu'elles "n'avaient aucun consultant militaire" dans cet aéroport et qu'il n'y avait pas non plus "de forces d'Iran ou d'ailleurs".
Explosions dans des entrepôts d'armes. De "violentes explosions" ont eu lieu vendredi dans des entrepôts d'armes et de carburant de cet aéroport, selon l'OSDH, qui a évoqué un possible "dysfonctionnement technique". L'agence officielle Sana avait également fait état d'"explosions entendues dans les environs d'un aéroport de Hama", sans préciser les causes de ces déflagrations. Ces dernières semaines, Israël a mené de nombreux raids aériens contre des bases militaires du régime en Syrie, mais aussi contre des cibles présentées comme iraniennes, Téhéran étant un allié crucial du régime de Damas.
Offensives d'Israël. L'Etat hébreu a ainsi mené dans la nuit du 9 au 10 mai des dizaines de raids aériens meurtriers contre des cibles présentées comme iraniennes, affirmant riposter à des tirs de roquettes "iraniennes" en provenance du territoire syrien vers la partie du plateau du Golan occupée par Israël. Israël, qui reste officiellement en état de guerre avec Damas, ne cesse de proclamer qu'il ne permettra pas à Téhéran de se servir de la Syrie comme tête de pont contre lui.