Treize Français accusés d'être des combattants du groupe djihadiste État islamique (EI) ont été remis par les forces arabo-kurdes de Syrie aux autorités irakiennes, a déclaré lundi une source gouvernementale à Bagdad. Ces Français seront "jugés selon la loi irakienne", a déclaré le président irakien Barham Saleh.
Des centaines de djihadistes étrangers sont détenus en Syrie par les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde qui a lancé une offensive pour déloger les combattants de l'EI de leur dernier réduit dans l'est du pays. Au total, 280 Irakiens accusés d'être des djihadistes de l'EI ont été remis aux autorités irakiennes depuis jeudi.
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Ils ont combattu contre les forces irakiennes. Selon Hicham al-Hachemi, expert irakien des questions djihadistes, les treize Français en question ont combattu contre les forces irakiennes en Irak dans le passé et ont été transférés en coordination avec la coalition internationale anti-djihadistes conduite par les Etats-Unis.
L'Irak se considère compétent pour juger les djihadistes qui sont passés, à un moment ou à un autre, sur son territoire. A son apogée, le "califat" autoproclamé de l'EI s'étendait à cheval sur l'Irak et la Syrie sur une zone vaste comme la Grande-Bretagne. "Pour les Français majeurs détenus transférés" en Irak par les FDS (Forces démocratiques syriennes)," ils relèvent d'abord des autorités de ce pays, à qui il revient de décider souverainement s'ils doivent faire l'objet de procédures judiciaires sur place", a souligné de son côté le président français Emmanuel Macron.
Des djihadistes français bientôt rapatriés en France ? Des centaines de djihadistes étrangers ont été jugés en Irak, dont certains ont été arrêtés en Syrie voisine avant d'être transférés de l'autre côté de la frontière. Un Français et une Allemande ont été condamnés en août dernier à la prison à vie et une centaine de djihadistes ont écopé de la peine capitale pour appartenance au groupe extrémiste.
Quelque 50 adultes et 80 enfants aux mains des forces arabo-kurdes pourraient être rapatriés de Syrie vers la France, ont indiqué des sources françaises à l'AFP, des estimations non confirmées par les autorités françaises.