Le groupe Etat islamique se livre en Syrie à un pillage archéologique à l'échelle "industrielle", s'est alarmée mercredi la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, soulignant la nécessité de lutter contre le trafic d'objets d'art qui sert à financer le jihadisme.
"Des milliers de fouilles archéologiques illégales". Des images satellites et l'afflux d'objets antiques observé sur les marchés clandestins témoignent d'un "pillage à l'échelle industrielle", via des "milliers de fouilles archéologiques illégales", a souligné Mme Bokova à Sofia lors d'une conférence à ce sujet, précisant que la lutte contre ce trafic était devenue la "priorité numéro un" de l'Unesco.
"La priorité numéro un". "Limiter le trafic d'objets d'art est en ce moment la priorité numéro un", d'autant qu'il "sert au financement des extrémistes", a souligné la directrice générale de l'Unesco, qui a appelé les pays membres de l'Union européenne, en particulier, à "consolider leur législation pour arrêter ce trafic".
Un autre marché illégal. Parallèlement aux destructions à caractère idéologique de sites antiques, l'organisation Etat islamique se livre à un important trafic marchand d'objets anciens, excavés de façon sauvage dans ce pays au très riche patrimoine antique.