Emmanuel Macron a demandé mercredi "une trêve" dans la Ghouta orientale, enclave rebelle à l'est de Damas, où le régime syrien s'en prend "aux civils", ce que la France condamne "vigoureusement". "La France demande une trêve dans la Ghouta orientale afin de s'assurer de l'évacuation nécessaire des civils, de la création de tous les accès humanitaires indispensables, dans les meilleurs délais", a-t-il déclaré devant la presse.
Pour une adoption de la résolution onusienne. "La France reste pleinement engagée dans le cadre de la coalition internationale en Syrie pour lutter contre les terroristes islamistes mais ce qui se passe dans la Ghouta orientale aujourd'hui est clairement, vigoureusement condamné par la France", a poursuivi le chef de l'État. "Au prétexte de la lutte contre les terroristes djihadistes, le régime, avec quelques uns de ses alliés, a décidé de s'en prendre à des populations civiles et vraisemblablement à certains de ses opposants", a-t-il ajouté, appelant à l'adoption immédiate de la résolution des Nations unies sur ce sujet.
L'appel de la communauté internationale. Puissances occidentales et ONG humanitaires dénoncent les nouveaux bombardements indiscriminés menés par le régime syrien contre la Ghouta orientale, et somment la Russie et l'Iran de forcer le régime syrien à respecter le cessez-le-feu dans la Ghouta orientale, conclu en 2017 dans le cadre du processus de négociations d'Astana. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a réclamé mercredi un arrêt immédiat des combats dans cette enclave rebelle qui est devenue "l'enfer sur Terre". "J'appelle toutes les parties impliquées à un arrêt immédiat de toute action de guerre dans la Ghouta orientale afin de permettre une aide humanitaire à ceux qui en ont besoin", a déclaré le patron de l'ONU au Conseil de sécurité.
Moscou réclame une réunion d'urgence du Conseil de sécurité. La Russie réclame la tenue jeudi d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré mercredi l'ambassadeur russe aux Nations unies, Vassily Nebenzia. Cette réunion publique permettrait à toutes les parties "de présenter leur vision, leur compréhension de la situation et de proposer des moyens de sortir de la situation actuelle", a précisé le diplomate russe lors d'une réunion du Conseil de sécurité portant sur la Charte des Nations unies.
Le régime syrien mène depuis le 5 février une offensive de grande envergure sur la Ghouta, dernier fief rebelle dans la région de Damas, certainement en prélude à une opération terrestre de reconquête. Depuis le début dimanche d'une nouvelle campagne aérienne contre cette enclave où sont assiégés quelque 400.000 habitants, 296 civils, dont 71 enfants et 42 femmes, ont été tués et quelque 1.400 blessés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.