Washington menace de lancer de nouvelles frappes contre le régime syrien après avoir bombardé une base de l'armée en représailles à une attaque chimique. C'est ce qu'a indiqué l'ambassadrice américaine aux Nations unies, vendredi, au cours d'une réunion d'urgence. Cette riposte américaine s'est invitée dans la campagne présidentielle française, soutenue par Benoît Hamon et Emmanuel Macron. Elle est en revanche vivement critiquée par Marine Le Pen.
Attendre une enquête internationale. "C'est un acte belliqueux, c'est sûr. Un acte d’ingérence, c'est clair. Mais ce qui est surtout problématique, c'est qu'il est fait sans attendre l'ouverture de l'enquête internationale. Les faits sont affreux, il faut donc trouver les coupables. Mais encore faut-il qu'une commission internationale puisse mener une enquête indépendante pour pouvoir donner des éléments. Là, il n'y a aucun élément", a estimé la candidate du Front national à l'élection présidentielle.
"Y a-t-il une solution pour remplacer Bachar al-Assad ?" Marine Le Pen, qui affirme n'avoir "aucun lien" avec Bachar al-Assad, pose la question du remplacement du chef d'Etat syrien. "Le bombardement effectué par monsieur Trump a eu lieu quelques heures après les faits en question. Encore une fois, il faut qu'il y ait un minimum d'enquête. Des institutions internationales sont là pour ça, précisément. Moi, je n'ai aucun lien avec Bachar al-Assad. Je ne l'ai jamais rencontré. Je n'ai pas particulièrement de considération pour monsieur Bachar al-Assad. Aujourd'hui, y a-t-il une solution qui soit viable, qui soit crédible pour remplacer Bachar al-Assad sans que l'Etat syrien ne s'effondre ?", s'interroge-t-elle.