Les attaques contre les installations médicales en Syrie ont atteint un niveau "alarmant", le nombre des agressions pour janvier et février représentant déjà plus de la moitié du total de 2017, s'est inquiétée vendredi l'OMS. L'Organisation mondiale de la Santé constate un "pic alarmant" de ces incidents sur les deux premiers mois de 2018, a expliqué Christian Lindmeier, porte-parole de l'OMS, lors d'un point de presse à Genève.
67 attaques en deux mois. Pour janvier et février, ce sont "67 attaques vérifiées" qui ont été répertoriées, ce qui constitue "plus de 50% des attaques vérifiées pour toute l'année 2017 qui en avait compté 112". L'OMS n'est pas en mesure d'indiquer qui est responsable de ces attaques. Parmi les attaques recensées en janvier et février, près de la moitié ont eu lieu dans la Ghouta orientale.
19 tués et 28 blessés. Au total, a précisé le porte-parole de l'OMS, ce sont "20 hôpitaux, 16 établissements de santé, 2 services d'ambulances et un entrepôt de produits médicaux" qui ont été touchés, avec au total 19 personnes tuées dans ces attaques et 28 blessées. "Les installations et personnels médicaux bénéficient d'une protection spéciale au regard du droit international", a rappelé Christian Lindmeier, affirmant que l'OMS appelait "toutes les parties présentes en Syrie à mettre un terme à ces attaques.